En 2013, le festival Enfances dans le monde a créé le Prix des jeunes, avec un jury composé chaque année de plusieurs centaines de collégiens, lycéens et étudiants.
Voici les films qu’ils ont primés.
2021
Us Kids (Nous, enfants des US) de Kim A. Snyder
https://www.youtube.com/watch?v=f8xAjFPBg-c
C’est en mémoire de leurs camarades tués ou blessés lors de la fusillade qu’a subi leur lycée à Parkland, en Floride, que ces adolescents ont décidé de faire entendre leur voix en faveur du contrôle des armes à feu. Les voilà partis en bus pour une véritable tournée de meetings à travers les États-Unis afin de sensibiliser les électeurs. La réalisatrice Kim A. Snyder les a suivis au quotidien, documentant avec finesse leurs moments d’exaltation mais aussi de fatigue, de doute et de stress, face à leur soudaine célébrité et à la responsabilité qui pèse sur leurs épaules.
2020
The Money Stone de Stuart Harmon
https://www.youtube.com/watch?v=9z1BWh9Zp8c
À des centaines de mètres sous la jungle du Ghana, des adolescents trempés de sueur se faufilent dans d’étroits boyaux creusés presque à mains nues pour arracher un peu d’or à la terre. Considérés comme des hors-la-loi par le gouvernement, ces mineurs (au double sens du terme) clandestins risquent leur vie pour une hypothétique fortune, et sacrifient leur scolarité. Certains le font pour aider les leurs, d’autres y sont poussés par leurs parents. Grâce à son film, Stuart Harmon met des visages et des noms, Justice et Maxwell, sur les milliers d’ouvriers de ces hallucinants souterrains. Il nous révèle avec pudeur et respect les « choix » terribles auxquels certains enfants sont confrontés dans l’espoir d’un avenir meilleur.
2019
Al Otro lado del muro (L’autre côté du mur) de Pau Ortiz
https://www.youtube.com/watch?v=Mr0ibrc6s24
C’est l’histoire d’une fratrie : Ale, 18 ans, Rocío, 13 ans, et leurs plus jeunes frère et sœurs. Arrivés du Honduras, ils se retrouvent seuls au Mexique, leur mère ayant été accusée de trafic et incarcérée. Sans papiers donc sans droits, ni au travail, ni à l’éducation, les aînés assument au mieux le rôle de parents, malgré l’angoisse, l’envie d’avoir une vie à soi, malgré les pleurs des plus petits. S’ils tiennent, c’est portés par la voix de leur mère, qui les appelle de la prison. Une voix aimante et forte qui rythme cet hymne pudique à ces enfants, si nombreux sur les routes de l’exil dans l’espoir d’un futur qui leur est souvent refusé.
2018
The rescue liste (La liste des enfants à sauver) de Alyssa Fedele and Zachary Fink
https://www.youtube.com/watch?v=Hhty9agxcVA
Le lac Volta, au Ghana, est non seulement le plus grand lac artificiel au monde, mais aussi un lieu de travail forcé des enfants. Les réalisateurs Zachary Fink et Alyssa Fedele ont suivi pendant toute une saison les efforts et les risques pris par Kwame, un des responsables d’un centre d’hébergement de la région, pour secourir ces enfants (il a été l’un d’eux), leur donner une éducation, des soins, et les préparer à retourner dans leur famille quand c’est possible. Certains ont vu périr leurs copains dans le lac, la plupart ont subi des violences, un autre ne reconnaît pas sa mère, tant il était jeune quand il a été vendu aux trafiquants. Tous forcent l’admiration par leur volonté et leur dignité.
2017
They call us Monsters (Ils nous traitent de monstres) de Benjamin Lear
https://www.youtube.com/watch?v=u7BQc1Lxm6g
Juan, Jarad et Antonio ont de 14 à 16 ans et risquent la perpétuité. Ils sont incarcérés à la prison de Compound, à Los Angeles, où ils participent à un atelier de scénario. L’occasion pour eux de raconter leur histoire, et pour le réalisateur Ben Lear de suivre le débat qui enflamme la société
californienne : celui autour d’un projet de loi permettant aux criminels mineurs de bénéficier d’une éventuelle liberté conditionnelle après 15 ans d’emprisonnement. Un film porté par la vitalité, l’humour et la lucidité de ces jeunes sur lesquels la caméra pose un regard exigeant autant que bienveillant.
2016
He calls me Malala (Il m’a appelée Malala) de Davis Guggenheim
https://www.youtube.com/watch?v=vE5gSHJkusU
Malala Yousafzai n’a que 17 ans lorsqu’elle est nommée Prix Nobel de la Paix en 2014 pour son engagement, au péril de sa vie, en faveur du droit à l’éducation des filles. Davis Guggenheim est allé la filmer à Birmingham, où elle vit désormais avec sa famille. Il en revient avec un récit intime du combat de cette adolescente qui a payé dans sa chair sa dénonciation des destructions d’écoles menées par les Talibans dans sa ville natale, au Nord-Ouest du Pakistan.
2015
Toto et ses sœurs d’Alexander Nanau
https://www.youtube.com/watch?v=YoKdbankyoM
Toto, 9 ans, vit à Bucarest avec ses sœurs Andreea et Ana-Maria. Depuis l’arrestation de leur mère pour trafic de drogue, et du fait de l’absence de leur père, les enfants rroms sont laissés à la garde de leurs oncles dealers de drogue, mais surtout livrés à eux-mêmes. Dans cet univers malsain, entre séances de shoots et disputes, Toto et Andreea cherchent une voie pour s’en sortir. Et cela grâce à la bienveillance d’adultes tout autour d’eux qui savent les valoriser et les aimer. Le film pose avec justesse et délicatesse la question du maintien du lien parent-enfant lorsque le parent est en prison ou gravement défaillant.
2014
Examen d’Etat de Dieudo Hamadi
https://www.youtube.com/watch?v=CNBjrhce7xs
L’histoire d’un groupe de jeunes Congolais qui cherchent à passer leur bac à tout prix dans un système scolaire déficient et rongé par la corruption. Ne pouvant payer la « prime du professeur », ces élèves sont exclus des cours. Pour obtenir leur diplôme de fin d’études secondaires, l’équivalent du baccalauréat, ils louent une maison afin de se réunir et de s’entraider pour réviser leur examen d’Etat. Une illustration sans appel des problèmes majeurs de l’accès à l’éducation dans certains pays.
2013
A mi lado (A mes côtés) de Jean-Cosme Delaloye
https://www.youtube.com/watch?v=exucq4HsQM0
Située sur 18 kilomètres, au bord du lac Managua au Nicaragua, Cheruca est la plus grande décharge à ciel ouvert d’Amérique centrale. 1500 personnes y trient les déchets du matin au soir, parmi lesquelles de nombreuses familles avec enfants. Dans ce milieu des plus hostiles, hanté par la maladie, la drogue et la violence, se pose de façon vitale la question du lien filial. C’est précisément ce lien qu’A mi lado interroge, révélant à travers trois histoires particulières la force de ce lien sous des formes très différentes.
